ROBERTO ZUCCO
Bernard-Marie Koltès

Mise en scène
Tony Le Guern

Scénographie & Costumes
Emmanuelle Belkadi
Création lumière Laurent Vérité
Réalisation vidéo Fabrice Dauvergne
Musique Five O Four
Bande son Cédric Boit
Directrice de production Dominique Porte
Attaché de presse Estelle Burget

Distribution

Alexandre Ban Deuxième Gardien, Le Père, Un Flic, Le Mac
Julie Dantin La Mère, La Patronne, Deuxième Policier
Fabien Floris Le Frère, un Travesti, Premier Policier
Maud Imbert La Gamine, L'Enfant
Nathaniel Khorsand Premier Gardien, L'Inspecteur, Le Balèze, Un Homme
Tony Le Guern Roberto Zucco
Audrey Prudhon La Sœur, Une Femme
Philippe Reache Le Monsieur, Le Commissaire, Un Homme
Diana Sakalauskaite La Mère de Zucco, La Dame, une Pute
Caroline Torlois La Pute, Une Femme

 

   Comme dans les bonnes maisons, la logeuse nous donne les clefs à la fin de la visite. Visiteur, lecteur, spectateur, on est entré par la prison, fait le tour du propriétaire, revenu a la prison et là, l'auteur nous a donné les clefs.
Deux citations, explicite l'une : "Samson et Dalila" implicite l'autre : "Icare" qui s'approche trop près du soleil, s'y brûle les ailes et tombe.
Il s'agit d'abord de Samson et Dalila. Roberto Zucco ce n'est pas l'histoire d'un homme comme pourrait le faire penser le titre. C'est l'histoire d'un fils et d'une fille qui veulent devenir respectivement homme et femme. Comme dans Samson et Dalila, histoire castratrice, l'homme y perd. Dans cette quête d'une identité sexuée, l'homme va donc se brûler les ailes d'approcher trop près du but, comme on "brûle" à un jeu de piste.
Seuls existent ces deux personnages, Zucco et la gamine, dans la pièce. Dans le jeu, pourrait-on dire tant les protagonistes semblent tirés d'un jeu des 7 familles, la sœur, le frère, la mère...mais aussi l'inspecteur, la patronne. Autant de personnages définis par le statut social, se comportant et s'exprimant comme tel dans un univers où règne l'incommunicabilité

.
D'abord deux gardiens, premiers représentants d'un chœur qui interviendra tout au long de la pièce. Ce n'est pas un chœur à l'antique qui nous renseigne, plutôt le chœur de la société, la voix d'une société prison. Les hommes- gardiens nous apprennent comment il est impossible de s'en échapper. Mais aussitôt, Zucco s'en échappe. Il est vrai qu'en ce début, Zucco n'est qu'une idée. Il est définit comme le fils parricide et nommé, mais sans réelle existence, ni parole à ce stade.
Premier gardien : (...) Roberto Zucco, jamais entendu parler.

Les hommes parlent, n'agissent pas. Ils n'ont que l'idée d'agir (on est au théâtre, la pensée ici se parle). Aussi ces hommes du chœur parlent la pensée commune. Les lieux communs de la société les empêchent d'agir, de voir même Zucco entrain de s'échapper. Quand l'idée et la parole cèdent à l'action, ils sortent les pistolets et tirent. Ainsi posent-ils la problématique de la masculinité : Parler ou agir; c'est à dire tirer, tuer.

Deuxième gardien : (...)Comment crois-tu que quelqu'un peut avoir l'idée de poignarder ou d'étrangler, l'idée d'abord, et passer à l'action ensuite ?
Il s'agit donc bien d'un choix exclusif : parler, penser ou agir, tuer. On ne peut faire les deux. Pas d'alternative, il faudrait pouvoir penser par soi même, c'est à dire parler d'une parole propre.

Premier gardien : (...)Tu as raison. On devrait de temps en temps refermer les yeux sur notre univers interieur.
Il faudrait être un homme à part entière, pas un gardien des idées reçues. Il s'agit bien d'un questionnement sur la masculinité et la féminité, un sexe animal en opposition au conditionnement raisonné de la société.

Deuxième gardien : (...) j'ai cherché, je les ai même regardé sous la douche, parce qu'on m'avait dit que c'était dans le sexe que se logeait l'instinct meurtrier. (...), il n'a rien à tirer de tout cela

.

   Tirer son coup, tuer avec leur arme-penis, c'est le seul acte dont seront capables les gardiens à la fin de cette scène d'introduction.
Zucco cherche à exister. Il a débuté sa quête identitaire d'une masculinité, il a déjà tué son père. Il n'a pas la parole, pas encore d'existence propre.

Son but va être une identité masculine autonome, une parole individuelle. Il recherche d'abord les attributs caricaturaux de la masculinité : le treillis, l'habit du soldat, tueur professionnel et plus tard, le pistolet de l'inspecteur, la voiture de l'homme puissant. Cette recherche commence chez sa mère, le treillis se présente pour Zucco comme les habits du père qu'il peut enfiler à son tour, l'ayant tué.
La mère renie son fils. Elle lui dénie l'existence.Seule la douceur pourrait empêcher l'oubli. Mais Roberto n'est pas dans la parole. Il n'entend pas la douceur féminine de son prénom, il parle peu et tue. Il est Zucco, tueur de son père et maintenant, de sa mère.
La mère : (...) Je t'oublie, Roberto, je t'ai oublié


L''un des personnages principaux est introduit par la sœur. Prodigue de parole, la sœur n'agit pas, elle n'existe que dans ses chimères. Elle incarne un projet familial imaginaire, un futur possible pour la gamine.

La sœur : (...) tu es la petite vierge de ta sœur, de ton frère, de ton père et de ta mère.
La gamine : Toi, tu es une vierge prolongée, tu ne sais rien de la vie (...)
La gamine, elle, échappera à ce projet. Elle agit et de ce fait acquiert une parole propre. Elle se fait dépuceler, aime, souffre. Elle acquerra une identité féminine à part entière, presque double tant elle vampirise son double raté, sa sœur. Zucco l'a marquée de manière indélébile. Mais, à charge de revanche, il lui donne la possibilité de le trahir en lui révélant son nom. Pour Dalila, agir c'est aimer et trahir. Pour Sanson, agir c'est tuer et mourir .

La sœur : Sans toi, ma vie ne vaudra plus rien, plus rien n'aura de sens(...) il n'y a que toi dans toute ma vie.
La gamine : Je suis grosse, j'ai un double menton, deux ventres, des seins (...)
Le frère n'agit pas comme prédit par la soeur. Il ne bat pas la gamine. Il se laisse agir par son milieu, le milieu pourrait-on dire.

Fils d'un alcoolique démissionnaire et d'une mère indifférente ; voyant l'objet brisé, symbole de la gamine déflorée :
La mère : Tant mieux, voilà longtemps que je voulais être débarrassé de cette saloperie.
Le Frère adopte le point de vue de cette dernière et se fait remplacer par les flics puis par un mac ; avant de finir comme son père, au bar.

Le commissaire : Ton frère? Quel frère? Qu'as-tu besoin d'un frère? Nous sommes là (...)
La gamine : je veux savoir où est mon frère (...)

Le mac : Allez, viens avec moi (...)
La gamine : Je ne veux pas aller avec vous (...)
La patronne : Obéis immédiatement, grosse dinde.
On ne discute pas les ordres d'un frère.
La parole du frère ne lui sert qu'à se dédouaner. Il n'a pas agi à l'instar d'un Zucco, il n'a pas tué son père. Il prétend aimer sa petite sœur, mais n'agit pas plus que son modèle masculin paternel.


   Zucco, lui, tente d'exister par la parole face à un vieil homme perdu dans un dédale qu'il décrit comme une plongée dans l'inconscient. Face à cette masculinité déroutée, à bout de souffle, Zucco parle.
Zucco : (...) C'est le jour, demain, du cours de linguistique. J'y serai, invisible parmi les invisibles, (...)

   Sa parole est creuse et trahit son inconsistance, il fabule comme avec la gamine. Il ne tue pas. Là encore, la parole mensongère, sociale, empêche l'acte. Il affrontera une virilité concurrente, le balèze, avec des mots, des mots empruntés (Dante) qui le renvoie a sa défaite identitaire.

Le balèze : (...) Un homme ne doit pas se laisser mordre deux fois par le même chien.
Zucco : (...)J'aimerais être un chien, pour être moins malheureux (...)Je crois qu'il n'y a pas de mots, ...il n'y a rien à dire.
Ainsi, Zucco échoue dans sa quête d'une parole autonome.

   Il revient à la quête des attributs de la masculinité et braque une femme pour la grosse cylindrée de son mari. Il agit, parle peu. Le chœur revient débiter de si insupportables lieux communs que la victime, femme accomplie mais rebelle à son milieu, préfère mourir que de les entendre.

La dame : (...) Mon mari me prend pour une idiote, mon fils me prend pour une idiote, la bonne me prend pour une idiote - vous pouvez tirer, ça fera une idiote de moins.
Ainsi, pour cette femme, si on ne peut échapper à une parole creuse, si on ne peut agir, reste la mort. Mais Zucco est dans l'action vaine, la quête d'une masculinité de pacotille.

Il ne craint pas la police, ni le chœur des imbéciles, il affronte l'enfant qui le renvoie à l'enfant qu'il était lui même. Se plier au modèle de l'homme tueur, en treillis, armé, c'est nier la souffrance de l'autre, c'est nier l'enfant sensible qu'on a été. La solution est là encore dans l'acte de tuer, en l'absence d'une parole vraie.

   Ultime tentative de trouver sa voie, Zucco, de nouveau, se retrouve sur un quai de train avec la dame. Il remet entre les mains de cette femme son identité, comme il avait déjà confié le secret de son nom à la gamine. Les femmes sont la mémoire de son identité, la possibilité d'exister pleinement, symboliquement nom et prénom, par l'amour de l'autre. Il aime les femmes comme il le disait déjà à sa mère.
Zucco : (...) Je n'ai jamais vu autant de tueurs en même temps. Au moindre signal dans leur tête, ils se mettraient à se tuer entre eux.




Pour autant, l'amour de cette femme dénaturée n'est pas une alternative valable. Non plus que de prendre le train, comme précédemment avec le vieil homme. Il n'y a pas d'échappatoire possible.
Zucco : (...) au-delà des murs, il y a d'autres murs; il y a toujours la prison.
   Zucco a trouvé sa voie. Découvert à cause de la gamine, arrêté, il se définit comme le meurtrier.
Zucco : (...) Je suis le meurtrier de mon père, de ma mère, d'un inspecteur de police et d'un enfant. Je suis un tueur.
Il a trouvé son identité. Ses contradictions se résolvant à l'approche de la mort. Il n'a plus besoin de prénom pour exister, il n'a plus besoin de l'amour des femmes pour être un homme. Il n'a plus besoin de la mort des autres pour rencontrer sa propre mort. Il a trouvé à la fois sa pesanteur et la transparence qui lui fait traverser les murs de la prison. Il est devenu une « force qui va » et n'a plus à justifier le scandale solaire de son existence.
La boucle est bouclée. Zucco a trouvé sa parole à lui.
   Alors le soleil apparaît.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Bernard-Marie Koltès

Bernard-Marie Koltès est né à Metz en 1948. Il commence ses premières adaptations et mises en scènes au Centre Dramatique de l'Est à Strasbourg dirigé par Hubert Gignoux qui l'encourage à écrire. Il fonde la Compagnie de théâtre du Quai pour laquelle il écrit les Amertumes (1970), La Marche-Le Procès ivre (1971) et Récits morts (1973) qu'il met en scène. L'Héritage, qu'il écrit en 1972 pour la radio est diffusé avec Maria Casarès sur France Culture. Il écrit en 1976 son roman La fuite du cheval très loin dans la ville, puis Le Jour des Meurtres dans l'Histoire de Hamlet. En 1976, il écrit La Nuit juste avant les Forêts qu'il met en scène au Festival Off d'Avignon ; La Nuit juste avant les Forets est ensuite montée dans toute l'Europe. Il écrit Sallinger en 1971 sur une commande de Bruno Boëglin, mis en scène en 1977, repris en 1981 au Petit Odéon de la Comédie Française..
En 1983, il commence sa collaboration avec Patrice Chéreau qui crée à Nanterre Combat de nègres et de chiens, puis Quai Ouest en 1985, Dans la solitude des champs de coton en 1986, et enfin Le retour au désert en 1988, avec Jacqueline Maillan.. Toujours à Nanterre, Luc Bondy met en scène en 1988 Conte d'hiver de Shakespeare, dans la traduction de Koltès.
Il écrit Roberto Zucco en 1988. Il meurt du sida en 1989 en laissant un début de dialogue entre Coco Chanel et sa servante Consuelo. En 1990, Roberto Zucco est lue par Michel Piccoli au TNP de Villeurbanne, puis crée la même année par Peter Stein à la Schaubühne de Berlin; la pièce est jouée pour la première fois en France au TNP, mis en scène par Bruno Boëglin en 1991 ( "il faut la jouer, disait Koltès, comme pris d'une formidable envie de pisser et par conséquent quitter la scène le plus vite possible." rapporte Bruno Boëglin).
Aujourd'hui, il est joué dans le monde entier. Roberto Zucco est sa dernière pièce. Inspirée d'un fait réel (la déroute d'un tueur en série du nom de Roberto Succo) : "En février de cette année, j'ai vu, placardé dans le métro, l'avis de recherche de l'assassin d'un policier. J'étais fasciné par la photo du visage. Quelques temps après, je vois à la télévision le même garçon qui, à peine emprisonné, s'échappait des mains des policiers, montait sur le toit de la prison et défiait le monde. (...) Son nom était Roberto Succo : il avait tué ses parents, à l'âge de quinze ans, puis redevenu "raisonnable" jusqu'à vingt-cinq ans, brusquement il déraille une nouvelle fois (...) C'est la première fois que je m'inspire d'un fait divers, mais celui là n'est pas un fait divers. Succo a une trajectoire d'une pureté incroyable." (Bernard-Marie Koltès, Entretiens). Ses qualités d'écriture et la force de ses personnages font de koltès un des grands auteurs du théâtre contemporain.

 

 

 

Tony Le Guern Comédien / Metteur en scène

Cofondateur de la compagnie [Ozagê], Tony Le Guern signe plusieurs mises en scènes dont « Roberto Zucco » de Bernard Marie Koltès ainsi que deux pièces d’Israël Horovitz, « L’Indien cherche le Bronx » et « Clair-Obscur » dont il a co-signé les deux nouvelles adaptations françaises.
 
Ancien élève du conservatoire d’art dramatique de Rouen avec Jean Chevrin, à l’Entrée des Artistes avec Yves Pignot et à l’Ecole du Passage avec Niels Arestrup, Robert Cantarella, Alain Gautré…
Il poursuit sa formation de comédien dans différents stages, sur des textes d’auteurs contemporains avec Noëlle Renaude, Frédéric Maragnani, Michel Cerda, Hélène Hilis, Edmond Tamiz, sur la méthode de Jersy Grotowski « Vers un théâtre pauvre ».
 
Au théâtre, Tony interprète le rôle de Roberto Zucco dans « Roberto Zucco » de Bernard- Marie Koltes, de Joseph Garcin dans « Huis-clos » de Jean-Paul Sartre, de Tom Gordon dans « La ménagerie de verre » de Tennessee Williams, de Pétrus dans « Les chiennes » d’Edouardo Manet, de Joey dans « L’indien cherche le Bronx » d’Israël Horovitz , du Photographe dans « L’homme dans le parapet du pont de l’Alma » de Guy Foissy, du Jeune homme dans « Le rêve américain » d’Edouard Albee et divers personnages dans « Le bal de l’oncle réincarné » d’après Pierre Henry Cami. Spectacle dont il compose la musique.
 
Au cinéma et pour la télévision, il tourne sous la direction de Jean-Louis Daniel dans « Skin territory »(sortie 2010), d’Olivier Schatzky dans « Claude Gueux », de Jean-Pierre Jeunet dans « Micmac à tire-l’arigot », de Cyrille Caron dans « Les athlètes du quotidien », de Johnny Green « Guinness - It bring to life » pub monde 2010 et également pour Johakim Back, Pierre Isoard, Damien Perrey…
Tony devrait réaliser son premier court métrage dont il a écrit le scénario en 2011. Egalement passionné de musique, il compose, joue de la guitare et chante dans un groupe pop rock électro.

 

 



 

EMMANUELLE BELKADI Scénographe / costumière.

www.emmanuelle-belkadi.com

Diplômé de l’école nationale supérieur des beaux arts de paris en 1990.
Elle est scénographe et costumière pour le théâtre notamment pour une première collaboration avec Tony Le Guern pour «  Roberto Zucco » de Bernard-Marie Koltès ,
«  Macbeth » de W. Shakespeare par Eric Masse – compagnie des Lumières. Théâtre des Célestins.
«  Puta madre »  De et par Ana Karina Lombardi  scène Nationale De Belfort
«  Il me reste trois vies »De Laurence Wagner cène Nationale de Perpignan
« Roselle » par C. Schiaretti à l’ Atalante,
« Sextuor banquet » de Liamas
« conte noir » de H. Muller par Max Denes au maillon à Strasbourg,
« La chasse aux rats » par Agathe Alexis au Cdn de Béthune,
« La mouette » de Tchékhov par Marc Betton à la MC 93,
« Tête de pluie » par François Chattot à la MC 93,
« Eva péron » par Jean Lacornerie au Cdn Bonlieu Annecy.
« Anticlimax » par Hauck Lanz à la MC 93
« Accents Circonflexe »  de François garrigue
 
 
Pour le cinéma, elle est décoratrice notamment pour :
« L’autre monde » Romain Delange sacre bleu production
« Rouanda » Laurent Benote  Sacre bleu production
« Le petit singe » Nataly  Ritzel
«  Du Hasard d’être vivant » Joséphine Flasseur 
« virtuel love story » avec C. Nieszawer, prod Canal +.

 
- Egalement artiste plasticienne, elle expose à l’école des beaux arts, au CDN de Reims, Espace Marcadet « 347 », à la Marie du 2ém Paris, à la Comète, de nombreux salons .

 

 

 

 

 

 


 

Dominique Porte Directrice de production.

TV Producer de spot TV chez DDB Paris. Elle a fait de l’achat d’art, du trafic création, de la post-production dans plusieurs agences de publicité. Aujourd’hui, elle élargit ses compétences de productrice dans le théâtre et le cinéma avec plusieurs projets.

 

 

Les Comédiens

 

 

Alexandre Ban

Comédien, musicien, chanteur compositeur (pop), maîtrise de philosophie, fasciné par le théâtre russe des années 1920-30 et notamment par le travail de Meyerhold, enseigne sporadiquement l’interprétation dramatique, a travaillé au théâtre avec Claude Buchvald, Laurence Mayor, Gilberte Tsai, Christian Esnay (Groupe Tchang’ de Didier-Georges Gabilly), a fait partie en 1999-2000 de la troupe des comédiens permanents du Théâtre National de Strasbourg, passionné par l’adaptation pour le théâtre de textes non écrits spécifiquement pour la scène.

 

 

 

 

 

Julie Dantin

Formée au conservatoire de Montpellier (avec H.Debyssi, A.Rousselet et M.Tourraille ). Elle participe à des stages, notamment avec Patrick Nolan à Dublin et intègre la troupe du Cabaret Moderne dirigé par Luc Sabbot (Cie Agence Muller). Elle mène parallèlement un travail autour de la vidéo et de « l’installation » . Elle participe à un spectacle multi-arts à Amsterdam (projet européen) et s’installe à Paris. Elle crée avec d’autres comédiens la Compagnie « La Warga » avec laquelle elle organise et participe à des stages avec Christophe Lemaître , Olivier Werner, Bernard Levy. Elle joue dans Le Bouc de Fassbinder. Elle travaille actuellement autour de l’œuvre de Sophie Calle.

 

 

 

 

 

Fabien Floris

Après une formation aux cours Florent avec Valérie Nègre, Benoît Guibert et Stéphane Auvray-Nauroy, il joue le rôle de Pylade dans Meurtre Hors Champ d’Eugène Durif au Festival d’Avignon. Il joue les premiers rôles dans Mais n’te promène donc pas toute nue, On purge le bébé de Feydeau ainsi que La demande en mariage et l’ours de Tchékhov où il est aussi co-metteur en scène. Puis il joue le rôle de Hans dans Par les Villages de Peter Handke. Aujourd’hui, il met en scène Nazebrock de Daniel Lemahieu et joue dans Qui per… perverse de Deborah Chiarella.

 

 

 

 

 

Maud Imbert

Formée avec Georges Montillier (ex de la Comédie Française), puis en classe libre à l’école Florent avec Michel Fau, Jean-Michel Rabeux et Jean-Pierre Garnier. Elle joue dans Britannicus mis en scène par Georges Montillier, Aux Portes de la Cité mis en scène par Christophe Dagobert, La Surprise de l’Amour mis en scène par Khadija El Mahdi, Becket etc… mis en scène par Thierry Lopez et dans Le Cid mis en scène par Jacques Lorcey. Elle joue dans plusieurs courts-métrages et dans A la Petite Semaine de Sam Karmann.

 

 

 

 

 

Nathaniel Khorsand

Formé à l’école du Passage par Niels Arestrup, Brigitte Rouan et Josianne Stoléru. Il fait ses premières apparitions dans des courts métrages, puis au cinéma dans La soif de l’or, réalisé par Gérard Oury ; Une famille formidable, réalisé par Joelle Santoni. Il joue dans Le Mariage de Barillon, de Feydeau. Une première collaboration avec Tony Le Guern dans Clair Obscur. Il joue également dans Frederick ou le boulevard du crime avec Jean-Paul Belmondo.

 

 

 

 

 

Audrey Prudhon

Formée à Montpellier avec H.Debyssi, A.Rousselet et M.Tourraille (96-98) ; à Paris avec B.Grushka, R.Acquaviva et G.Shelley (99-2000). A participé à Montpellier à deux créations, l’une mise en scène par M.Tourraille, l’autre par P.Ortega (98). Rôles principaux dans quatre courts métrages. Elle a fait partie de la Cie Carambole qui présente des travaux lors de vernissages (1999-2000). Elle tourne dans un film documentaire autour de l’œuvre de Tchékhov et de réalisé par Guy.Shelley et R.Fourrer (2000). Elle joue dans les Saintes Amantes de Valéria Moretti , mis en scène par Guy Shelley, au théâtre du Lucernaire et au théâtre du Nord-Ouest.

 

 

 

 

 

Philippe Reache

Retraité de l’Education Nationale (Histoire- Géographie). Formation théâtrale : cours Jean Marot (Théâtre Mouffetard), Tanie Belachova et diverses expériences de jeunesse à Paris et Grenoble. Fonde en 74 le « Théâtre de l’Escabeau », d’abord dans le Gers, puis dans le Loiret (Briare) où il dispose d’une grande ferme convertie en Théâtre. D’abord amateur , la compagnie est devenue professionnelle dans les années 90. Elle monte 2 à 3 spectacles par an, anime une école de théâtre et rayonne aujourd’hui sur les régions Centre et Bourgogne. Il a monté notamment : « L’illusion comique » de P. Corneille en 78, « Fantomas » en 81et 94, « Mère courage » de B. Brecht 92, « La Cuisine » en 95, « Bergon Feydeau » de P. Réache en 96 et 04.

 

 

 

 

 

Diana Sakalauskaite

Formée en Lituanie à l’école de théâtre V. Sinkariukas de Kaunas et au conservatoire de Klaipeda. A joué dans : Dom Juan, mis en scène par R.Chéneaux; Désir amoureux, par G. de Kermabon; Le Mandat et Le Suicidaire de Erdman, par F.Wastiaux; Le Maître et Marguerite, par L.Wurmser; L’envers du Music-Hall, par S. Lastreto; F.E.I.R La Peur, par L.Scozzi; Je Rêve, mais peut-être que non, par G.Ingold ; Les Amis, par E.Savickis; Soudain l’été dernier, par A.Vizgirda; Les Quatre Saisons, par M.Karklelis.
Elle joue au cinéma dans Maître et serviteur avec H.Lanchon-Armand et J. Foulet et dans La Nouvelle Eve de Catherine Corsini.

 

 

 

 

 

Caroline Torlois

Formée à l’Ecole du Passage par Niels arestrup, A. Del Peruggia et John Berry. Elle travaille notamment avec J.L.Benoit, Jeanne Poitevin (Britannicus, chuchoter dans un désert pale et écouter les monstres de pouvoir se livrer bataille), Pierre Bayle (Revient à toi encore), P.A.Jolivet (Palimpseste), Gil Gaillot (L’Avare, Le roi Singe, Les Songs de L’Opéra de quat’sous), Michel Grateau (Les guerriers).
Au cinéma, elle a joué Alice dans Alex’s mama is Alice de Katherine Marrou et dans Tirésia de Bertrand Bonello.